jeudi 13 décembre 2007

Juin 2008


Juin 2008 sera le mois de l’UEFA EURO 2008™ ! À cette occasion, l’Autriche souhaitera la bienvenue aux meilleurs footballeurs et aux supporters venus de toute l’Europe. L’organisation des rencontres dans quatre lieux différents, à savoir Vienne, Klagenfurt, Salzbourg et Innsbruck, est une combinaison idéale pour faire de cette sensationnelle fête du foot un événement inoubliable pour les supporters, les participants et les joueurs.

Pendant trois semaines, le ballon va rebondir entre la Suisse et l’Autriche jusqu’au coup de sifflet final le 29 juin dans le stade Ernst Happel. Trois semaines de suspens, d'euphorie et d’émotions. Les villes et régions hôtes d’Autriche vous souhaiteront la bienvenue et se feront le théâtre d’un spectacle émouvant...Villes hôtes
En tout, 7 matchs se joueront au stade Ernst Happel, au Prater de Vienne, avec plus de 50 000 places (3 matchs de classement, 2 quarts de final, 1 demi-finale et la finale), avec en plus 3 matchs dans les stades de Salzbourg, d'Innsbruck et de Klagenfurt. Dans chacun des stades, jusqu’à 30 000 supporters pourront venir encourager leur équipe. Pour vous mettre dans l’ambiance d’un match de première ligue, vous pouvez ici jeter un coup d’oeil virtuel sur chacun des stades.Voyages virtuels dans les stades
Mais que serait un championnat de foot sans ses zones réservées aux supporters, où des milliers de camarades font la fête ensemble, avec un seul et unique mot d’ordre : le football et rien d’autre ! Vous trouverez ici toutes les informations sur les fêtes les plus branchées, les meilleurs événements et les écrans géants pour vous permettre d’organiser votre événement football...Espaces supporters et soirées foot
Sport, plaisir et art de vivre sont en Autriche les valeurs qui arrivent en tête de classement. Vous y serez accueilli par les meilleurs hôtes, que ce soit au Tyrol, en Carinthie, au Pays de Salzbourg ou à Vienne. Une chose est sûre : avec l’UEFA EURO 2008™ en Autriche, l’ambiance sera telle que tous auront l’impression de vivre des matchs à domicile...

mercredi 29 août 2007

Qualif. Euro 2008 - Domenech fait appel


Raymond Domenech fera appel de sa suspension, prononcée par l'UEFA pour le prochain match de qualification de l'Euro 2008 des Bleus à Milan contre l'Italie, a indiqué mardi la Fédération française. Le sélectionneur a également demandé que cet appel soit suspensif.
Suspendu pour un match, Raymond Domenech a fait appel auprès de l'UEFA. Il "demandera en outre à ce que l'Instance d'appel de l'UEFA prononce le caractère suspensif de l'appel, comme elle peut en décider au cas par cas, et à être entendu par celle-ci" , ajoute la FFF dans un communiqué. William Gaillard, conseiller de Michel Platini, président de l'UEFA, a en effet confirmé à l'AFP qu'un "appel n'est jamais automatiquement suspensif". "Et Raymond Domenech a aussi raison de demander à être entendu, car cela non plus n'est pas automatique, il peut y aller lui-même (s'il est convoqué) ou peut être représenté par un avocat" , a poursuivi M. Gaillard. La décision de faire appel a été prise après que MM. Domenech et Escalettes, président de la FFF, se soient entretenus sur ce sujet ce mardi.
La FFF et Raymond Domenech "utilisent les possibilités de recours offertes par les textes de l'UEFA, avec l'objectif de tout faire pour que le sélectionneur national soit en mesure de diriger effectivement l'équipe de France le 8 septembre au Stade Giuseppe Meazza (San Siro), à Milan." L'UEFA avait décidé de suspendre Domenech "pour avoir discrédité le football" avec ses propos sur "un match acheté" pour un match France-Italie Espoirs de 1999. Cette suspension comprenait une interdiction de banc de touche, de vestiaire et de communication, selon la FFF. L'UEFA avait également infligé une amende de 10.000 francs suisses (environ 6000 euros). Le sélectionneur disposait de trois jours pour faire appel.
Appel suspensif ?
Dans une interview au quotidien Le Parisien début août, Raymond Domenech avait déclaré avoir "connu un match des Espoirs France-Italie avec un arbitre acheté" en 1999. Il avait par la suite nuancé, estimant qu'il avait peut-être fait "un amalgame" avec ses accusations d'"arbitre acheté" et ses propos sur les "matches arrangés" du championnat italien. Dans un premier temps, le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, avait pris ses distances avec le discours du coach national, en affirmant que "ses propos ne regardaient que ce dernier (Raymond Domenech)".
M. Escalettes avait joint son homologue italien, Giancarlo Abete, pour souhaiter "par ailleurs que la rencontre du samedi 8 septembre 2007 à Milan, comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2008, se déroule dans le même esprit sportif que lors du match aller à Saint-Denis". La Fédération italienne de football (FIGC) avait confirmé le coup de fil de M. Escalettes. "Les mots de Domenech, a expliqué Escalettes à Abete, ont été prononcés à titre exclusivement personnel", avait renchéri ainsi la FIGC. "M. Abete a beaucoup apprécié le geste d'Escalettes, en le remerciant de son intervention rapide dans cette affaire", avait conclu la Fédération italienne.
Sommé de s'expliquer par l'UEFA, Domenech, qui n'a pas été entendu en personne par l'UEFA, avait fait parvenir "un dossier d'explication, avec des coupures de presse et des images vidéo (de l'époque)" à l'instance européenne. "L'idéal serait de régler vite ce problème, car les Italiens se servent de ça pour (préparer) le match de l'autre côté" , avait commenté le sélectionneur français le 19 août dernier. Fin août, le sélectionneur de l'Italie Roberto Donadoni avait lui traité les propos de Domenech par le mépris: "Si c'est déjà commencé (le match, ndlr), c'est seulement eux (les Français, ndlr), pas pour moi. S'ils s'agitent, c'est de leur fait. Moi, j'ai d'autres préoccupations. Répondre à ce qu'a dit Domenech ? (...) Mes pensées sont tournées vers le terrain, tout le reste c'est chorégraphie et business."

lundi 27 août 2007

Coupe du monde 2006 - La vérité de Materazzi




Marco Materazzi a dévoilé la phrase qu'il a adressé à Zinédine Zidane avant "le" coup de tête de la finale du Mondial 2006. Le défenseur italien, qui s'exprime dans un entretien à paraître lundi, avoue s'en être pris à la soeur du Français. A l'issue de la finale du 9 juillet à Berlin, les paroles qui avaient conduit Zidane à asséner un violent coup de tête dans le thorax de Materazzi avaient donné lieu à toutes les interprétations, des plus graves aux plus farfelues. Des spécialistes de lecture labiale avaient cependant assuré que le défenseur s'en était pris à la soeur du capitaine de l'équipe de France. Plus d'un an après, Materazzi, qui avait jusqu'ici toujours refusé de révéler les termes exacts de sa provocation, s'est confié au magazine "TV Sorrisi e Canzoni" et a révélé le contenu de la phrase.
Selon l'agence Ansa, l'hebdomadaire a rendu la chose publique pour mettre fin aux spéculations et notamment aux soupçons de propos de nature raciste. Selon le magazine, les lecteurs vont pouvoir se rendre compte que les deux protagonistes ont eu tort: l'un avec son insulte, l'autre avec son coup de tête. Peu après la finale, Materazzi avait déclaré: "J'ai tenu son maillot pendant quelques secondes seulement, il (Zidane) s'est tourné vers moi, il m'a parlé en raillant, il m'a regardé avec super arrogance, de haut en bas: 'si vraiment tu veux mon maillot, je te le donnerai après'. Je lui ai répondu avec une insulte, c'est vrai".
Et cette insulte était donc: "Je préfère ta putain de soeur" . De son côté, Zidane avait indiqué que les propos qui l'avaient visé "étaient des choses très personnelles" et touchaient "à la maman, à la soeur". La révélation de Materazzi prouve qu'il avait bien entendu. Plus d'un an après les faits, Materazzi assure également à l'hebdomadaire qu'il "a cherché à comprendre ses erreurs, certains excès du passé" . "J'ai demandé pardon et je suis plus mûr", ajoute-t-il.
AFP

vendredi 17 août 2007

Des parlementaires italiens réclament que Domenech soit sanctionné

ROME (AFP) - Des parlementaires italiens ont demandé vendredi à ce que le sélectionneur de l'équipe de France de football Raymond Domenech, qui a assuré la semaine passée avoir "connu un match des Espoirs France-Italie avec un arbitre acheté" en 1999, soit sanctionné.
Dans une question adressée au ministre des Sports Giovanna Melandri, les sénateurs de Forza Italia (droite, parti de Silvio Berlusconi) Maria Burani et Antonio Gentile invitent l'Union européenne de football (UEFA) à sanctionner le technicien, "auteur de déclarations gravissimes au détriment de la dignité du football italien, annonciatrices d'éventuelles provocations en vue de la rencontre du 8 septembre entre l'Italie et la France à Milan".
De son côté, Marco Zacchera, député d'Alliance nationale (droite), cité par l'agence Ansa, a assuré que Raymond Domenech "a perdu le sens de la mesure". "Aujourd'hui, il accuse l'Italie d'avoir +acheté+ un arbitre (...), a continué M. Zacchera. A ce point, je demande à la justice ordinaire d'intervenir (...) afin de faire la lumière sur un feuilleton qui semble ne plus avoir de fin".
"Si, dans la documentation produite par Domenech apparaissent des faits de collusion, il est souhaitable que la justice sportive suive son cours (...), a ajouté le parlementaire. Mais Domenech, peut-être encore choqué par le sévère +coup de bâton+ de la finale contre la sélection italienne au Mondial, devra expliquer aux magistrats pourquoi il est resté muet jusqu'à maintenant".
La semaine passée, Domenech avait assuré dans un entretien au quotidien Le Parisien avoir "connu un match des Espoirs France-Italie avec un arbitre acheté" en 1999. Jeudi, il a indiqué qu'il allait "écrire" à l'UEFA et "aller" devant cette instance européenne du football pour s'expliquer "volontiers" sur ses accusations.

match amical contre la Slovaquie, le 22 août


Raymond Domenech a communiqué une liste sans surprise de 34 joueurs pour le match amical contre la Slovaquie, le 22 août. Cette sélection comporte également les joueurs qui composeront l'équipe de France A', opposée à son homologue slovaque le 21 août. Seul véritable nouveau : Teddy Richert.
Pour affronter l'équipe de Slovaquie A et A' les 21 et 22 août prochains, Raymond Domenech n'a pas surpris. Si ce n'est qu'il a décidé de retenir un groupe de 34 joueurs, qui ne sauront qu'au dernier moment quelle rencontre ils disputeront. Parmi les joueurs retenus, Thierry Henry et Patrick Vieira effectuent un retour remarqué dans le groupe. La dernière apparition de Henry et de Vieira sous le maillot bleu remonte au 7 février et au match amical perdu face à l'Argentine (0-1) au Stade de France. Le meilleur buteur en activité des Bleus (39 buts), longtemps blessé aux adducteurs et à la paroi abdominale, et le capitaine français, touché à deux reprises cette année à la jambe droite, avaient tous deux manqué les quatre dernières rencontres de l'équipe de France (Lituanie, Autriche, Ukraine, Géorgie). Depuis, l'attaquant français, transféré cet été au FC Barcelone, a effectué toute la préparation d'avant-saison du Barça et Patrick Vieira a, lui, repris l'entraînement avec l'Inter Milan.
Dans le groupe, on retrouve également David Trezeguet et Philippe Mexès, malgré leurs petites flèches décochées en direction de Raymond Domenech. Trezegol, qui n'a plus été appelé en équipe de France depuis le match face à l'Argentine, et Mexès, laissé de côté pour les deux derniers rendez-vous des éliminatoires de l'Euro 2008 contre l'Ukraine (2-0) et la Géorgie (1-0), se sont, en effet, distingués cette semaine par leurs critiques virulentes envers le sélectionneur. L'attaquant de la Juventus Turin avait estimé que Raymond Domenech "a fait du mal à la France et, par-dessus tout, au football" par ses propos sur l'Italie et les matches achetés, et Mexès avait qualifié le technicien d' "antipathique".
Sur 34 joueurs sélectionnés, 33 ont déjà été convoqués en équipe de France par le passé. Seul petit nouveau : Teddy Richert. Le portier sochalien, élu meilleur gardien du Championnat de France la saison dernière et vainqueur de la Coupe de France, découvrira donc les Bleus la semaine prochaine. Cela dit, tout comme Ulrich Ramé (Bordeaux), le gardien de but devrait se contenter des A', mardi. Déjà pas mal. Richert confirme : "Je suis très content de faire partie de ce groupe de 34 joueurs. C'est un honneur pour moi d'être convoqué pour la première fois en équipe de France. Maintenant, je ne connais pas la manière dont les choses vont se passer. Deux équipes, A et A', seront formées, mais je n'en sais pas plus sur mon rôle pour l'instant."
LA SELECTION
Gardiens de but :
Sébastien FREY (Fiorentina), Mickaël LANDREAU (Paris SG), Ulrich RAME (Bordeaux), Teddy RICHERT (Sochaux)
Défenseurs :
Eric ABIDAL (Barcelone), Jean-Alain BOUMSONG (Juventus Turin), François CLERC (Olympique Lyonnais), Patrice EVRA (Manchester United), William GALLAS (Arsenal), Gaël GIVET(Olympique de Marseille), Philippe MEXES (Roma), Anthony REVEILLERE (Olympique Lyonnais), Bakary SAGNA (Arsenal), Sébastien SQUILLACI (Olympique Lyonnais), Lilian THURAM (Barcelone), Jonathan ZEBINA (Juventus Turin)
Milieux de Terrain :
Abou DIABY (Arsenal), Alou DIARRA (Bordeaux), Lassana DIARRA (Chelsea), Claude MAKELELE (Chelsea), Florent MALOUDA (Chelsea), Antonio MAVUBA (Villarreal), Samir NASRI (Olympique de Marseille), Franck RIBERY (Bayern Münich), Jérôme ROTHEN (Paris SG), Jérémy TOULALAN (Olympique Lyonnais), Patrick VIEIRA (Inter de Milan)
Attaquants :
Nicolas ANELKA (Bolton Wanderers), Karim BENZEMA (Olympique Lyonnais), Jimmy BRIAND (Stade Rennais), Djibril CISSE (Olympique de Marseille), Thierry HENRY (Barcelone), Frédéric PIQUIONNE (Monaco), David TREZEGUET(Juventus Turin)
avec Eurosport / AFP

Qualif. Euro 2008 - Domenech


Raymond Domenech revient sur sa sélection élargie à 34 joueurs pour les matches contre la Slovaquie. Le sélectionneur de l'équipe de France, qui s'explique aussi sur ses déclarations tapageuses sur l'Italie, assure vouloir mobiliser tout le monde pour préparer au mieux les trois mois à venir.
RAYMOND DOMENECH, vous avez choisi d'organiser deux matches amicaux contre la Slovaquie (A et A'). Pour quelles raisons ?
R.D. : C'est simple, le mois d'août est primordial. Ces deux matches sont le moment crucial d'une saison. D'une époque. Surtout que l'équipe joue la qualification à l'Euro. Les trois mois qui arrivent seront décisifs. L'Euro se jouera dans ces trois mois. Mais voilà en ce moment, les joueurs sont à droite et à gauche. Certains ont repris et d'autres non. Cette rencontre du mois d'août est capitale pour regrouper tout le monde et refixer les objectifs.
Est-ce que les deux matches vont ressembler à des rencontres de sélection ? Ou alors est-ce que l'un des deux servira de préparation pour le match contre l'Italie ?
R.D. : Normalement oui. Mais je vais maintenir tout le monde sous pression car l'Italie et l'Ecosse arrivent vite. Tous les joueurs doivent être concernés. Surtout qu'on ne sait pas qui jouera en Italie. Mais attention, on n'a pas encore défini la répartition. On verra le dimanche et le lundi, pour voir où en sont les uns et les autres. Les 34 joueurs doivent être concentrés sur les deux matches. L'Euro se profile, il faudra être présent pour montrer sa valeur. C'est une seule et même équipe. Le staff est le même. L'idée est de se dire que tout le monde doit être mobilisé. Je ne fais pas de hiérarchie.
La composition élargie a un côté rassurant car il y a beaucoup de monde à disposition mais est-ce que cela n'a pas un côté inquiétant d'une sélection qui n'est pas bien établie...
R.D. : C'est ce qu'on dit souvent. Quand on a une équipe sûre de 11, 12 ou 13 joueurs, on se dit qu'on est tranquille. Mais sur le long terme temps, on a vite quelques soucis. Mais pour un sélectionneur, il y a l'échéance à court terme mais surtout à moyen terme. Mobiliser tout le monde, pour la qualification, l'Euro mais aussi dans la suite derrière. Ça fait partie du rôle de sélectionneur. Il y a le bon et le mauvais côté d'avoir une sélection élargie.
Teddy Richert est le seul joueur que vous n'aviez jamais appelé. N'avez vous pas été tenté de retenir d'autres éléments qui n'étaient jamais venus en bleu. Comme Yoann Gourcuff...
R.D. : Oui. On aurait pu. Mais certains sont avec les Espoirs. En plus, ils vont jouer l'Italie. Je ne voulais pas les priver de ce match. Là, le projet est à court terme.
Et pourquoi avoir laissé sur le carreau des joueurs comme Sylvain Wiltord et Ludovic Giuly...
R.D. : On a pris 34 joueurs dans un esprit bien particulier : pour mobilier tout le monde. Mais attention, cela ne veut pas dire qu'il n'y aura que ces 34 sélectionnés sur les prochains matches. Ces trois mois sont importants mais on ne sait ce qui peut arriver si on se qualifie.... La porte reste ouverte pour tous. Je ne sais pas ce qui va se passer dans un mois encore moins dans six mois. A eux d'être performants. Pour le Mondial, Franck Ribéry avait été retenu au dernier moment. Mikaël Silvestre était aussi revenu pour le dernier match. En clair, ce n'est pas une fermeture totale mais une ouverture. On a deux matches. Il n'y a pas de A'. Mais deux équipes de France ! C'est un groupe entier avec lequel on va passer trois jours pour redéfinir les valeurs du groupe. Si on veut aller au bout à l'Euro, ça passe par là. Il faut que tout le monde tire dans le même sens.
Le statut de certains joueurs en équipe de France vous empêchera-t-il de les aligner en équipe de France A' ?
R.D. : Je le répète. Il n'y a pas d'équipe A'. C'est une même équipe de France élargie. Avec deux matches. Notre objectif est qu'ils retrouvent tous l'envie de jouer en bleu.
Est-ce que les deux équipes auront le même projet de jeu ?
R.D. : J'ai toujours dis que je n'étais pas attaché à une organisation. A un système. En plus, je ne sais pas qui sera en état d'être aligné, qui aura joué le dimanche. Il y a un équilibre à trouver. Là, on est plus là dans la motivation et l'aspect physique que dans l'organisation. Ce n'est pas l'essentiel.
Vous avez retenu quatre gardiens (Ndlr : Frey, Landreau, Ramé et Richert), comment cela va-t-il se passer ?
R.D. : Pour les portiers, on aura 1, 2, 3 et 4. Je ne sais pas encore si le numéro 2 jouera en A'. Ça peut être une solution intéressante aussi. Mais tant qu'on n'est pas le lundi, c'est difficile de s'exprimer là-dessus. Il faut attendre pour savoir qui sera prêt.
En sélectionnant 34 joueurs, ne craignez-vous pas que les entraîneurs et présidents des clubs s'agacent de cette mobilisation ?
R.D. : Ça ne change rien par rapport à d'habitude. Les présidents sont même contents. Pour les entraîneurs, 0 ou 1 joueur retenu ne modifie pas la donne. Dans ce cas, on pourrait même rajouter les sélections espoirs. Beaucoup de monde peuvent être concernés. Il est vrai que le mois d'août est chargé en L1. Mais le fait d'avoir un groupe élargi va m'aider pour gérer cela. Je vais pouvoir faire plus jouer les "Européens" que les "Français". C'est l'avantage de ces matches du mois qui me permet de ramener tout le monde au même niveau.
Plus qu'un résultat, c'est un état d'esprit que vous attendez ?
R.D. : Oui. Ce qui compte c'est de se mobiliser. Il y a l'Italie, l'Ecosse et les Iles Féroé qui se profilent. Il faut être prêt. Notre but est d'ancrer cela dans la tête des joueurs.
Alors que Le MUC 72 est en tête de la Ligue 1 après trois journées. Vous n'avez pas pris un seul Manceau.... Vous avez toujours un oeil sur le Championnat de France ?
R.D.: Oui j'aime beaucoup Grafite. Mais plus sérieusement, Yohann Pelé est une option pour le futur. Mais il est encore jeune. Cette liste a été construite avec des joueurs qui peuvent être sollicités sur les deux mois à venir. Des joueurs capables de donner un coup de main sur les matches qui arrivent.
Vous parlez d'envie de jouer en équipe de France. Pourtant, vous avez appelé Philippe Mexès et David Trezeguet. Et pourtant, le Romain vient de déclarer que moins il entendait parler de l'équipe de France, mieux c'est pour lui. Trezeguet vous a aussi critiqué. Comment expliquez-vous votre choix ?
R.D. : Je n'ai pas pour habitude de rentrer dans les polémiques. En général, je les fais (sourire). Et je n'ai pas pour habitude de croire ce que je lis dans la presse. Je suis bien placé pour le savoir. Je prends des joueurs qui ont le potentiel pour être en équipe de France. Et après s'il y a des discussions à avoir, je les aurais avec eux. L'affectif a disparu de ma discussion. Ce qui compte c'est que les Bleus se qualifient pour l'Euro. Je prends les joueurs qui ont le potentiel pour atteindre ce but. Vous savez si le pire personnage serait utile à l'équipe de France, je le ferais jouer.
Justement, regrettez-vous vos propos sur l'Italie. Et notamment vos accusations d'"arbitre acheté" pour un match des Espoirs en 1999 ?
R.D. : Je n'ai rien dit. Je n'en parlerai pas aujourd'hui. L'UEFA a demandé une enquête et je dois répondre, je vais écrire et y aller volontiers. Je répondrai à la commission chargée d'étudier ce qu'il y a sur ce papier du Parisien.
Comment avez-vous pris les déclarations du président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, qui a pris ses distances par rapport à vous ?
R.D. : Ça prouve au moins une chose : que les pouvoirs sont bien partagés à la fédération. J'ai le pouvoir de dire ce que je veux. Le président fait son travail de président. C'est le privilège en France de la séparation des pouvoirs.
Vous parlez de mobiliser les joueurs avec deux équipes. Est-ce que cette polémique n'est pas le meilleur moyen pour y arriver ?
R.D. : On verra après l'Ukraine. En football, il a toujours des choses qui arrivent mais ce n'est qu'à la fin que l'on peut juger de l'efficacité. Après, on peut faire le bilan et dire : "Ça s'était bien et ça non". On attendra le mois de novembre pour savoir si les conneries que j'ai sorties ont servie à quelque chose ou pas.
Dans cette interview, vous encouragiez aussi la provocation sur un terrain de football...
R.D. : J'aime bien cette question. Je n'ai jamais dis cela. C'est une interprétation de mes propos. J'ai dis que dans le football, la provocation existe. Il faut donc être capable d'y résister. Mais je n'encourage personne à faire de la provocation. Cela ne fait pas partie de mon éthique. Mais je dis que cela existe. Il faut donc s'y préparer. C'est le sport de haut niveau.
Propos recueillis par Glenn CEILLIER / Eurosport